(Bolbec (France) 1851-Paris (France) 1923)

La carrière et l’œuvre d’Henri Saladin sont relativement mal connus. Diplômé de l’École nationale et spéciale des beaux-arts en 1881, il est envoyé en Tunisie l’année suivante pour participer à l’inventaire des vestiges de l’Antiquité. Il effectue par la suite plusieurs voyages qui lui permettent de nourrir un intérêt croissant pour le patrimoine bâti d’époque islamique, plus particulièrement à Tunis et Kairouan.
Grâce à ces connaissances accumulés, Saladin publie par la suite plusieurs études sur ce patrimoine dont l’aboutissement est probablement le Manuel d’art musulman, publié en 1907 avec Gaston Migeon alors conservateur des objets d’art du Moyen-Âge au Louvre.
Son œuvre bâti ne reflète pas l’attirance de Saladin pour cette architecture islamique, y compris en Tunisie où il conçoit notamment la grande poste et le marché central de Tunis où les références orientales sont subtiles. Toutefois, c’est grâce à sa maîtrise des formes et décors tunisiens que ses projets conçus pour les pavillons tunisiens des Expositions Universelles de 1889 et 1900 à Paris sont retenus et remarqués par la critique.