Azéma Léon (1888-1978)
(Alignan-du-Vent (France) 1888-Épernay (France) 1978)
Diplômé de l’École nationale des beaux-arts en 1919, Azéma est grand prix de Rome en 1921. Cette même année, il est lauréat du concours pour le palais de Justice du Caire avec les architectes Jacques Hardy et Max Edrei. Il est également nommé professeur à l’École nationale des beaux-arts tout en poursuivant la réalisation de commandes publiques dont l’ossuaire de Douaumont en 1932. Nommé architecte de la ville de Paris, chargé des promenades et des exposition, Azéma réalise le projets de plusieurs jardins et pavillons. Il est également nommé architecte des PTT, organisme pour lequel il réalise une série de bâtiments à Paris et en France ainsi qu’architecte de la RTF.
Bonnell Pierre (1850-1924)
(Saint-Paul de Fenouillet (France) 1850-Constantine (Algérie) ? 1924)
Principalement actif à Constantine et dans sa région, Bonnell y est agent-voyer puis architecte de l’hôpital civil et de l’orphelinat Alsace-Lorraine entre 1868 et 1882. À partir de 1901, il est nommé surveillant des travaux diocésains de la ville. Il est par ailleurs architecte du gouvernement général et conçoit des projets dans d’autres régions d’Algérie. Il est officier d’académie et officier du Nicham Iftikar.
Clavería y de Palacios Narciso (1869-1935)
(Madrid (Espagne) 1869-Madrid (Espagne) 1935)
Après ses études dans sa ville natale, Narciso Clavería y Palacios, troisième comte de Manila, travaille dans des cabinets d’architectes renommés comme Juan Bautista Lázaro de Diego, à des projets tels que la basilique de San Vicente de Paúl (1900-1904) et le collège de San Diego y San Nicolás (1903-1906), les deux à Madrid.
C’est possiblement au début de la décennie de 1910 qu’il assume ses fonctions d’architecte pour la Compañía de Ferrocarriles de Madrid, Zaragoza y Alicante (MZA). On remarque de cette étape professionnelle les projets architecturaux qu’il réalise pour de nouvelles gares de chemin de fer, celle de Tolède, inaugurée en 1920, première du style néomudéjar dans l’architecture ferroviaire et la conception de la Gare de Madrid, à Linares (Jaén) terminée en 1925. Des éléments stylistiques particuliers ont permis d’attribuer à cet architecte le pavillon central de la gare d’Aranjuez (1920-1927) et le bâtiment de voyageurs de la même époque de la gare d’Algodor, ainsi que la Casa Ciriaco à Yuncos (Tolède), aujourd’hui hôtel de ville.
Par ailleurs, Narciso Clavería, grand amateur de photographie et en particulier de photographie d’architecture, allait trouver dans la ville de Tolède un domaine parfait pour cette activité, surtout pendant les deux années que durait la construction du chemin de fer. Nous connaissons les plus de 200 images publiées dans Toledo. Revista Semanal de Arte, entre 1918 et 1931. Tolède n’était pas le seul objet de curiosité pour l’architecte-photographe et une bonne preuve en sont les milliers de plaques de verre fixant d’autres lieux d’Espagne, acquises par l’Instituto del Patrimonio Español.
Combarel Edmond (1817-1869)
(Rodez (France) 1817-Alger (Algérie) 1869)
Fils de Denis Combarel, avocat et homme de lettres de l’Aveyron, Combarel se forme à la peinture d’histoire aux Beaux-Arts de Paris et suit par ailleurs des cours à École des langues orientales. En 1850, il est nommé titulaire de la chaire publique d’arabe d’Oran puis, en 1869, de celle d’Alger.
Cristóbal Juan (1898-1961)
(Ohanes, Almería (Espagne) 1898-Madrid (Espagne) 1961)
Juan Cristóbal González Quesada, sculpteur espagnol, est connu sous son nom d’artiste, Juan Cristóbal. Uni à Grenade depuis l’enfance, c’est là qu’il présentera sa première exposition en 1913. L’homme politique Natalio Rivas le remarque et le tutelle et lui facilite son départ pour Madrid. Bénéficiaire d’une pension de la Mairie et de la Diputation de Grenade, Juan Cristóbal s’installe à Madrid où il commence ses études auprès du sculpteur Mariano Benlliure.
En 1917 il expose pour la première fois à l’Ateneo de Madrid et bientôt ses dons sont reconnus et ses œuvres les plus importantes sont souvent primés lors de salons officiels où il les présente. C’est le cas de la Seconde médaille qui lui est décernée à l’Exposición Nacional de Bellas Artes de 1917 pour son œuvre Desnudo acquise par l’État et passée au Museo Nacional de Arte Moderno. A partir de 1918, les commandes et projets se succèdent qui lui assureront la stabilité économique. En 1920, à la Exposición Nacional de 1920 une distinction lui est décernée pour le groupe en bronze du Monumento a Ángel Ganivet à Grenade, une partie de l’ensemble inauguré en 1921 dans la forêt de l’Alhambra, exécuté dans un réalisme stylisé et d’un symbolisme très nuancé. Une autre de ses œuvres, La noche, figure de femme en marbre noir, lui vaudra la Première médaille de la Nacional de 1922, et quelques années plus tard, Sibila, aussi de marbre noir, formera partie de son envoi à l’exposition de 1926.
En 1922 Juan Cristóbal est chargé de modeler la tête d’éléphant qui sert de console au balcon du Salto de El Carpio, œuvre de l’architecte Casto Fernández-Shaw.
À l’Exposición Internacional de Bellas Artes de Barcelone de 1929, dans le cadre de la grande Exposition universelle de cette année-là, son bronze Maja, un nu de corps entier, remporte la Première médaille. Un autre franc succès était réservé un an auparavant à a demi figure de Cervantes pour le Cuerpo de Inválidos del Ejército, une œuvre en bois doré et peinte, très traditionnelle et moderne à la fois.
Ce sont les années où son large cercle d’amis se retrouve dans son studio. On y rencontre, entre autres, Ignacio Zuloaga, Julio Camba, Julio Romero de Torres, Rafael Penagos, Enrique de Mesa, Anselmo Miguel Nieto, Emiliano Barral, Lorenzo Domínguez, Ramón Pérez de Ayala, ou Casto Fernández-Shaw, cité plus haut.
Très présent dans la vie culturelle et artistique d’Espagne, Juan Cristóbal participe à d’innombrables hommages à des peintres et sculpteurs de son époque, à des évènements solidaires et à une infinité d’initiatives associées au monde des beaux-arts. En 1928, le Gouvernement de l’Union Soviétique l’invite à visiter le pays avec d’autres artistes et intellectuels reconnus. En 1933, il signe avec un groupe important de professionnels, d’écrivains et d’intellectuels espagnols le manifeste de l’association des Amis de l’Union Soviétique.
Après la guerre civile qu’il passe à Madrid, il continue à créer en révisant cependant certaines approches, esthétique et de représentation, auxquelles il s’opposait auparavant, avec ceux de sa génération : naturalisme, l’ébauchage, un certain caractère narratif et même une légère rhétorique du dix-neuvième. Il faut signaler le monumental Cid Campeador a caballo de la ville de Burgos, une commande de la Mairie en 1947, inauguré par Franco en juillet 1955.
Juan Cristóbal continue à faire des bustes et des têtes, presque tous des portraits, reflet de son grand cercle d’amis qui, comme avant la guerre, incluait bon nombre des principaux acteurs de la vie culturelle et sociale de Madrid. En 1958 la Biblioteca Nacional de Madrid lui consacre une exposition monographique.
Pendant les dernières années de sa vie, l’artiste ne ménage pas ses efforts pour acquérir, reconstruire et préserver l’ancien Palais de Villena, à Cadalso de los Vidrios (qu’il avait découvert en 1930) siège actuel du musée Juan Cristóbal qui conserve une partie représentative de l’œuvre de ce sculpteur singulier.
Fernández-Shaw e Yturralde Casto (1896-1978)
(Madrid (Espagne) 1896-San Lorenzo de El Escorial (Espagne) 1978)
Casto Fernández Shaw e Iturralde commençait des études en ingénierie minière à la Escuela de Minas avant de pencher pour celles d’architecture où il allait mériter son diplôme en 1919.
Il fait ses débuts professionnels auprès de son professeur Antonio Palacios et, surtout, avec les frères Otamendi dans la Compañía Urbanizadora Metropolitana, des débuts qui aboutissent sur les édifices Titanic à Madrid.
En 1922, avec l’ingénieur Carlos Mendoza, il termine le Salto del Carpio qui lui vaudra la Médaille d’or à l’architecture de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris (1925). Fasciné par les avant-gardes européennes il va réaliser d’autres projets de barrages en Andalousie (Alcalá del Río, El Encinarejo, Jándula), et celui de la station-service de Porto Pí à Madrid (1927), qui deviendra un symbole de la modernité en Espagne.
Déçu par la décision du jury de l’appel à projet pour l’aéroport de Madrid, il se tourne vers autre chose et fonde la revue Cortijos y Rascacielos (1930). Il rejoint alors les courants fonctionnalistes sans toutefois renoncer au futurisme. Le GATEPAC a ses sympathies, quoiqu’il ne rejoigne pas ses rangs, et il accepte son canon rationaliste. En 1931 après la proclamation de la Seconde République Espagnole, il fait sienne la modernité architecturale sans se prononcer politiquement, en réalisant différents projets comme le Coliseum de Madrid, aux réminiscences Art déco.
En pleine Guerre Civile, il visite l’Exposition universelle de Paris de 1937 et le pavillon d’Espagne conçu par José Luis Sert où il va montrer son projet du Phare de Colon aux délégués pour la suivante exposition universelle, à New York de 1939. Il part ensuite pour Londres où son frère remplit les fonctions d’agrégé culturel de la République. De retour en Espagne, il s’installe à Cadiz comme conservateur de l’arsenal La Carraca et en qualité d’ingénieur honoraire de la Armada. En 1939, il est nommé membre académique de la Provincial de Bellas Artes de Cádiz.
Après la guerre civile, il partage son activité entre Madrid, l’Andalousie et le Maroc (en particulier à Tétouan où il promeut l’Association internationale d’art) et alterne des propositions d’avant-garde et d’autres éclectiques ou historicistes, qu’il marque de touches rationalistes. En 1940, il est architecte conseil du Centro de Estudios y Proyectos de la Dirección de Construcciones e Industrias Navales, et membre de la Junte de Reconstruction de Madrid (1940-1947), puis, à partir de 1941, il rejoint l’Instituto Técnico de la Construcción y Edificación en tant que membre numéraire.
Simultanément, son pacifisme enrichit son œuvre d’une dimension onirique : un nouveau paysage urbain, visionnaire et futuriste apparaît en réponse aux catastrophes des guerres, soumis aux lois de l’aérodynamique par le biais de maquettes, de projets, d’ébauches, d’illustrations, etc. de ce qu’il appelle « villes aérostatiques » ou « villes cuirassées » ou encore « architectures aériennes et antiaériennes ».
En 1951 il fonde, avec quelques jeunes, le GEMA, Groupe d’Études de la Moderne Architecture. À côté de ces activités professionnelles il encourage la création de la Sociedad de Amigos de los Castillos en 1952. S’intéressant dès sa jeunesse aux problèmes du stationnement urbain souterrain, il lance avec son ami Juan Giber, la société ESPROGA (1959) et, en 1961, il reçoit la médaille d’or du Salon International des Inventeurs de Bruxelles pour son garage radial du même nom.
L’Ordre des Architectes de Madrid a assumé la conservation des archives de Casto Fernández Shaw e Iturralde, reconnu aujourd’hui comme une des voix les plus originales de l’architecture espagnole du XXe siècle.
Iveković Ćiril Metod (1864-1933)
(Klanjec (Croatie) 1864-Zagreb (Croatie) 1933)
Issu d’une famille de notables et d’intellectuels croates et frère du peintre Oton Iveković (1869-1939), Iveković est formé à l’Institut polytechnique puis à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne.
Après ses études, il travaille au sein du cabinet du baron Karl von Hasenauer puis obtient le poste de architecte du gouvernement provincial de Sarajevo et achève la Vijećnica (ancien hôtel de ville et actuellement bibliothèque nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine).
À partir de 1896, Iveković est nommé architecte chargé des édifices religieux pour le gouvernement dalmate à Zadar où il mène de nombreux projets de restauration d’édifices religieux. Également actif en tant qu’archéologue, conservateur, restaurateur et photographe, Iveković est membre de sociétés savantes et d’ associations de préservation du patrimoine.
Après la Première Guerre mondiale, il devient professeur d’architecture au lycée technique de Zagreb et membre de l’Académie croate des sciences et des arts.
Lusson Antoine (1840-1876)
(Le Mans (France) 1840-1876 ?)
Vitrailliste actif au XIXe siècle, Lusson débute au Mans dans l’atelier de son père « Antoine Lusson père ». À la mort de ce dernier, il reprend l’atelier avec son beau-frère Édouard Bourdon et crée des verrières pour les cathédrales de Lyon, Paris et Le Mans. Lusson s’installe à Paris à partir des années 1860.
Mantout Maurice (1886-1953)
(Alger (Algérie) 1886-Paris (France) 1953)
Issue d’une famille juive de Lorraine installée en Algérie depuis le début de la colonisation française, Mantout est élève de l’architecte Henri Petit (Paris (France) 1856-Paris (France) 1926). Architecte du Protectorat français au Maroc de 1912 à 1922 et architecte de la Société des habous et des lieux saints de l’Islam il est chargé du projet et de la réalisation, en collaboration avec Robert Fournez, de l’Institut musulman et de la mosquée de Paris (1922-1926) ; puis, en collaboration avec Léon Azéma, de celle de l’hôpital franco-musulman de Bobigny (1931-1935).
Lauréat du Prix Lheureux de la ville de Paris (1925) et du prix Bailly de l’Académie des Beaux-Arts, Mantout est chevalier de la Légion d’Honneur, officier du Ouissiam Allaouite et commandeur du Nicham Iftikar.
Marquant Pierre-Adhémar dit Marquant-Vogel (1827-1903)
(Caurel (France) 1827-Dieppe (France) 1903)
Peintre et vitrailliste, Marquant-Voget est actif à Reims et à Paris. Il est membre de la commission archéologique de Reims.
Pařik Karel (1857-1942)
(Veliš u Jičína (Tchéquie) 1857-Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) 1942)
D’origine tchèque, l’architecte Karel Pařik est actif sur le territoire de l’actuelle Bosnie-Herzègovine à partir des années 1880. À Sarajevo, où il travaille, il est l’auteur de nombreux bâtiments publics parmi lesquels le musée national de Bosnie-Herzégovine, le théâtre national, la synagogue ashkénaze, la Vijećnica ou la Sharia school.
Pascual Martínez Julio (1879-1967)
(Tolède (Espagne) 1879-Tolède (Espagne)1967)
Julio Pascual, fils d’une famille de teinturiers, commençait ses études de dessin sous la houlette du peintre José Vera et bientôt sa dextérité lui permettait d’entrer à la Escuela de Artes. Il commençait son apprentissage en forge à vingt-trois ans, auprès du maître Vivente González. Très vite Pascual devenait un maître dominant les techniques de repoussage et de cisèlement. Devenu professeur de métallerie à l’Escuela de Artes y Oficiales Industriales de Tolède il y enseigne les techniques de forge, le repoussage et l’émail apprises dans les ateliers de la Fábrica de Armas.
En 1906, à 25 ans, Pascual abandonne son travail à la Fábrica de Armas et monte son propre atelier de ferronnerie chez lui, au 10 de la rue San Juan de la Penitencia. À cette époque, il avait déjà reçu deux croix du Mérite militaire (1904) et une médaille de l’Exposition Nationale des Beaux-Arts de 1906, suivie d’une autre médaille deux ans plus tard.
Au cours des années vingt, son travail va mériter la Médaille d’argent à l’Exposition internationale de Philadelphie de 1926 et il sera nommé chevalier de l’Ordre Civil d’Alphonse XII (1929). Son atelier est visité par de hautes personnalités telles que le roi Alphonse XIII, la reine Marie de Roumanie ou l’infante Isabel, entre autres.
En 1930 Julio Pascual remporte le premier Prix du Concours National des Arts Décoratifs ; en 1940 le Prix provincial d’artisanat (1940) et en 1952 la Encomienda de la Orden Civil de Alfonso X el Sabio lui est décernée.
Considéré le dernier grand ferronnier d’Europe, héritier direct des anciennes techniques de maîtres comme Juan Francés, Domingo de Céspedes et Francisco de Villalpando, Julio Pascual fonde à Tolède un atelier prestigieux où vont se former de nombreux disciples. Reconnus internationalement ses travaux se retrouvent partout dans le monde mais la partie la plus importante se trouve à Tolède. Il faut signaler, parmi ses œuvres les plus importantes, le travail de forge de la gare et de l’école des arts, la grille de la mosquée du Cristo de la Luz, les grilles de l’ermitage du Valle ou le tabernacle et les lampes de l’église de Santo Tomé.
Par ailleurs, Julio Pascual est cité et reconnu pour des interventions de grande finesse dans sa ville natale. C’est le cas de la reconstruction en 1939 de l’Ostensoir de Arfe de la cathédrale, démonté pendant la guerre Civile ; la récupération de la petite sculpture du Christ ressuscité du Gréco, qui était en morceaux à l’Hôpital Tevera en 1936 ou encore la restauration des grilles monumentales du couvent de San Juan de la Penitencia, dévoré par les flammes pendant la guerre Civile.
Récemment, de nombreux travaux de l’artiste ont été identifiés dans la péninsule. C’est le cas du travail de forge du mausolée de son ami Manuel de Falla dans la cathédrale de Cadiz ou d’une grille superbe de la Collégiale de Saint Isidore à León.
En 1919, Julio Pascual devenait membre numéraire de la Real Academia de bellas artes y Ciencias Históricas de Toledo et lisait un discours intitulé La rejería toledana. Il sera toujours proche de l’institution et en sera directeur durant deux longues décennies. La mairie de Tolède lui décernera en 1968 la Médaille d’argent de la ville, à titre posthume.
Pucciarelli Almo (?-1951?)
( ?-Sfax (Tunisie) 1951?)
Entrepreneur italien, Pucciarelli est installé à Sfax et actif en Tunisie.
Simon Pierre-Paul (1853-1917)
(Reims (France) 1853-? 1917)
Fils d’un entrepreneur en peinture, l’artiste peintre Simon est actif à Reims et dans la région de la Marne.
Stiassny Wilhelm (1842-1910)
(Presbourg (Slovaquie) 1842-Bad Ischl (Autriche) 1910)
Architecte autrichien d’origine juive, Stiassny étudie à l’Université technique de Vienne, puis à l’académie des beaux-arts où il est diplômé en 1867. Il s’installe à Vienne où il vit et travaille jusqu’à sa mort. Il est par ailleurs l’auteur de nombreuses synagogues construites en style néo-mauresque parmi lesquelles la synagogue de Gablonz (1891-1892) et la synagogue de Leopoldsgasse toutes deux détruites en 1938 pendant la nuit de Cristal ainsi que la synagogue de Stanisławów en Galicie (1894-1899) et la synagogue du Jubilée de Prague (1904-1906).
Toudoire Marius (1852-1922)
(Toulon (France) 1852-Paris (France) 1922)
Diplômé de l’École nationale des beaux-arts en 1879, Toudoire occupe la fonction d’architecte de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, pour le compte de laquelle il réalise notamment la Gare de Lyon à Paris et la gare d’Oran, ainsi que celles d’inspecteur des bâtiments civils et palais nationaux, d’architecte conseil de la Compagnie des chemins de fer du Midi et d’architecte des palais nationaux des manufactures nationales à l’Exposition de 1900 au titre duquel il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1900.
Vagny Alexis (1821-1888)
(Châlons-en-Champagne (France) 1821-Châlons-en-Champagne (France) 1888)
Actif dans la ville de Châlons-sur-Marne (actuellement Châlons-en-Champagne) où il exerce toute sa carrière en tant qu’architecte de la ville, Vagny est également inspecteur des édifices diocésains de Châlons et membre de la commission des bâtiments civils de la Marne à partir de 1861. Il est par ailleurs, capitaine, commandant la compagnie de sapeurs-pompiers de Châlons à partir de 1852.
Wittek Alexandar (1852-1894)
(Sisak (Croatie) 1852-Graz (Autriche) 1894)
Actif en Bosnie-Herzégovine est l’auteur à Sarajevo de la Vijećnica (ancien hôtel de ville et actuellement bibliothèque nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine). C’est par ailleurs un joueur d’échecs classé dans des tournois en Allemagne et en Autriche.
Atteint de troubles mentaux, il meurt à l’asile d’aliénés de Graz.
Saladin Henri (1851-1923)
(Bolbec (France) 1851-Paris (France) 1923)
La carrière et l’œuvre d’Henri Saladin sont relativement mal connus. Diplômé de l’École nationale et spéciale des beaux-arts en 1881, il est envoyé en Tunisie l’année suivante pour participer à l’inventaire des vestiges de l’Antiquité. Il effectue par la suite plusieurs voyages qui lui permettent de nourrir un intérêt croissant pour le patrimoine bâti d’époque islamique, plus particulièrement à Tunis et Kairouan.
Grâce à ces connaissances accumulés, Saladin publie par la suite plusieurs études sur ce patrimoine dont l’aboutissement est probablement le Manuel d’art musulman, publié en 1907 avec Gaston Migeon alors conservateur des objets d’art du Moyen-Âge au Louvre.
Son œuvre bâti ne reflète pas l’attirance de Saladin pour cette architecture islamique, y compris en Tunisie où il conçoit notamment la grande poste et le marché central de Tunis où les références orientales sont subtiles. Toutefois, c’est grâce à sa maîtrise des formes et décors tunisiens que ses projets conçus pour les pavillons tunisiens des Expositions Universelles de 1889 et 1900 à Paris sont retenus et remarqués par la critique.